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| La mémoire familiale |
| Publié en 1999 |
| Éditeur | : Champ visuel |
| Stock | : Disponible |
Les photographies de Pierre de Rivaz, ingénieur aristocrate, redonnent vie aux Valaisans du début du XXe naissant. (Le Temps, 25.02.00)
Né en 1886, Pierre de Rivaz baigne dans un milieu culturel favorable. Sa famille compte des hommes politiques de premier plan ainsi que des techniciens ingénieux. C’est au collège vraisemblablement que Pierre de Rivaz se laisse à son tour fasciner par la technique : il sera ingénieur électricien et photographe dans ses loisirs. Ses images dénotent plusieurs domaines de prédilection. S’il n’a guère laissé de traces en images de sa vie professionnelle, il est assurément un grand photographe de l’intimité et des loisirs.
Aîné d’une famille de quatorze enfants, Pierre entretient des rapports privilégiés avec ses frères et sœurs. Il les photographie lors des jeux dans le jardin, des vacances au Mayens-de-Sion, de l’apprentissage du ski, ou encore pendant l’heure des devoirs. Pour lui, la photographie n’est pas une simple usine à souvenirs. C’est un rite, une communion. Un moyen de se retrouver tous ensemble et de se sentir exister les uns à côté des autres. Quelque vingt ans plus tard, installé loin du Valais, il photographie ses propres enfants. Très curieusement, on retrouve des images qui ont un air de déjà vu. Placée dans les mêmes lieux et les mêmes circonstances, la deuxième génération retrouve les gestes et les attitudes de la première. La photographie permet alors d’échanger des nouvelles, d’abolir les distances entre les membres éparpillés de la famille. Toutefois, s’il est essentiellement intime et familial, le regard que Pierre de Rivaz jette autour de lui nous donne aussi des informations sur la société de son époque, sur les groupes qui la composent et le fossé qui sépare les paysans des familles aisées.
Après une exposition, en 1998-1999, montrée à Martigny et à Sion, la Médiathèque Valais – Image et Son, en collaboration avec la famille de Pierre de Rivaz, consacre un livre à ce photographe remarquablement doué. Au-delà du charme captivant qui émane des images qu’il nous a laissées, c’est toute notre approche de la société de l’époque qui s’en trouve enrichie.
168 pages, format 24×24, impression en duplex.